Dès 2009 nous avons observé dans les élevages réalisant les meilleures productivités des bandes de truies dépassant le CAP des 14 porcelets sevrés. Il s’agissait d’élevages du schéma soit en sélection soit en multiplication. 3 ans plus tard il était intéressant pour NUCLEUS de savoir si ce CAP des 14 porcelets sevrés par truie en moyenne sur une bande était également atteint dans les élevages de production.
En 2011 cela a été le cas dans plusieurs élevages situés en Bretagne, dans la Manche, en Deux-Sèvres à l’occasion d’un sevrage, de deux voire de trois. Il faut se souvenir, qu’à la fin des années 90, les premiers éleveurs qui sevraient 12 porcelets par truie franchissant la barre fatidique des 30 porcelets sont devenus majoritaires aujourd’hui, situant l’élite à plus de 13 sevrés actuellement. Avec 14 porcelets sevrés nous sommes en marche vers les 35 porcelets sevrés par truie et par an.
Rendez-vous avec un éleveur des Deux-Sèvres SCEA LOTIPORC, M. Thierry Chamard, 79240 Largeasse. Adhérent de Cooperl Arc Atlantique, Thierry 48 ans est installé depuis 20 ans sur une exploitation d’une vingtaine d’hectares reprise à ses beaux parents.
Depuis 20 ans il travaille avec la génétique Nucléus (femelle CARLYNE) avec un verrat PIETRAIN NUCLEUS. Il a été lauréat aux Cochons d’Or en 2011. Son technicien est Stéphane Métais et est rattaché à l’antenne de Beaupréau.
« Je me souviens de ce sevrage en mai l’an dernier lorsque j’ai fait 14 porcelets sevrés par truie, mais depuis je ne compte plus les sevrages à plus de 13 et j’ai un peu oublié » nous raconte très simplement Thierry. « De toute façon chez moi tout est NORMAL. Un élevage c’est une machine qu’il faut caler avec des molettes, et une fois que l’on a trouvé le bon réglage il ne faut plus y toucher. »
«Alors si sur une bande on a un peu plus de prolificité et en regardant cette bande je vois que j’étais à plus de 16, on est serein pour en sevrer le maximum ».
Le renouvellement chez Thierry est un poste important auquel il ne faut jamais déroger, cela permet quand on a toujours des cochettes à disposition de faire des réformes sur le niveau de prolificité des truies en production, et aussi de ne pas garder des vielles truies de 7 portées et plus. Son multiplicateur est également situé en Deux-Sèvres, il s’agit de la SCEA Petit Gras, M. Franck Vallée.
Thierry est convaincu qu’une bonne bande se prépare lors de la mise-bas précédente et qu’il ne faut pas trop épuiser les truies en lactation. Ainsi dans son système de sevrage à 28 jours il soulage certaines portées à 3 semaines mais il remarque de plus en plus qu’il peut laisser 14 voire 15 porcelets sous les truies sans problème.
« C’est indéniable, il y a depuis quelques années un travail fait par nos sélectionneurs sur les qualités maternelles ainsi que sur les tétines et c’est sans crainte que l’on pourra aborder des niveaux de prolificité supérieur à 16 ».
« Thierry est très présent dans son élevage » précise Stéphane, « sa rigueur et sa technicité autour de la mise-bas font qu’il maîtrise très bien le démarrage de la lactation, la prise de colostrum, et que même si des allottements sont nécessaires le taux perte sur nés vifs en moyenne 8% signe son savoir-faire. »
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